Résistance, Communauté et Renouveau. La Conférence du Peuple Anarchiste de Couleur

Titre original : Resistance, Community, and Renewal The Anarchist People of Color Conference Perspectives on Anarchist Theory Volume 8, N° 1 Printemps 2004

Du 3 au 5 octobre 2003, 140 anarchistes de couleur environ se sont réunis à Detroit, Michigan pour participer à la première Conférence du Anarchist People of Color (APOC). Nous avons demandé à quatre participant-es de réfléchir sur les différents aspects de cet événement sans précédent.

Aux vues de l’histoire de la gauche et du mouvement anarchiste aux USA, pourquoi le rassemblement de la APOC a t-il été important? Quels sont quelques-uns des succès de la conférence et quelles ont été, le cas échéant, les difficultés rencontrées?

Ernesto Aguilar: Notre plus grand succès a été d’affirmer que nous n’étions pas seuls. Nous avons aussi impulsé une vraie réflexion sur notre identité en tant que groupe, ce qui n’est pas vraiment politique au sens conventionnel du terme mais qui est très important de manière quotidienne. La conférence a motivé des groupes locaux à se réunir, à débattre de comment travailler ensemble et à évoluer au niveau local. Elle a aussi suscité des discussions en tête-à-tête sur la signification de l’anarchisme et le rendre accessible et compréhensible à tous. Je pense que les sous-cultures donnent aux personnes le privilège de comprendre intuitivement ce que signifie l’anarchisme mais nous devons présenter nos idées et nos luttes aux masses, sans parler de nos grands-mères et des personnes qui n’ont pas l’instinct individuel ou émotionnel d’être radicales, ni même libérales.Lutter sur ces fronts nous ont rassemblés.

Un des plus grands défis issus de la conférence est de nous différencier et de comprendre que nous ne sommes pas simplement une faction anarchiste de gens de couleur. Nous devons nous considérer comme une partie et des alliés d’un mouvement pour la liberté des peuples opprimés qui donne la priorité à l’organisation et aux structures sociales du bas vers le haut.

Il y a eu à ce sujet un débat depuis la conférence, parfois conduit par des gens de couleur embarrassés, concernant les espaces autonomes des gens de couleur, pourquoi ils étaient importants et pourquoi notre autonomie était nécessaire. Mon opinion est que les gens qui se retournent vers leurs « alliés blancs » et qui se prononcent contre l’autonomie seront rejetés. Néanmoins, ce débat est sain et nécessaire parce qu’il s’adresse à nos valeurs centrales en tant que mouvement. Sommes-nous une faction de la lutte dominée par les blancs parce que nous nous qualifions d’anarchistes ou notre première alliance va t-elle vers le peuple noir, les insurrections dans le tiers-monde et tous les gens de couleur parce que nous sommes unis dans nos luttes, que nous sommes toujours prêts à faire évoluer et à débattre de nos idées politiques ? Est-ce que nos opinions politiques façonnent nos aspirations ou nos aspirations façonnent-elles nos idées politiques ? Ce débat important est encore en cours.

J’ai entendu des critiques sur le fait que nous ne nous étions pas assez concentrés sur l’anarchisme lors de la conférence. Je partage l’idée que nous devons éviter des groupes de discussion sur de sujets qui peuvent être traités ailleurs. Mais pour rompre avec les idées préconçues et forger des idées anarchistes qui ont du succès, nous devons nous débarrasser de l’ancien et débuter un nouveau débat constructif. Néanmoins, un point faible de notre conférence, et de nos luttes, est que nous reproduisons des tendances anarchistes blanches et que nous nous plaçons sur le même terrain. La clef est de commencer ces nouvelles discussions constructives. Nous ne pouvons pas discuter de l’organisation contre la guerre, par exemple, avant que de discuter de la guerre en nous, de l’oppression intériorisée, de la suprématie blanche et de l’auto-détermination, sans parler de libération nationale et d’indépendance.

Heather Ajani: La conférence du APOC a été importante parce que l’histoire de la gauche et du mouvement anarchiste est tellement dominée par les blancs. Je ne me souviens pas d’une occasion où les anarchistes de couleur se sont rassemblés dans un endroit séparé comme nous l’avons fait à Detroit en octobre dernier. Le fait même que cette conférence ait eu lieu et que de si nombreuses personnes y ont participé, représente un immense succès. Le plus important, c’est que la conférence du APOC a créé un espace qui n’avait pas été construit physiquement par le milieu radical actuel: des gens ont pu se réunir et dialoguer au sujet de leurs expériences en tant que personnes de couleur et parler de comment gagner émancipation et force, non seulement au sein des autres militants mais aussi dans leurs propres communautés. Toutes les difficultés rencontrées existaient avant la conférence et concernaient l’organisation. Ce genre de choses arrive mais cela n’a pas fait d’ombre à la conférence parce que les participants s’y sont opposés. Les gens réalisent que notre mouvement est ce qu’ils en font, que la conférence n’était pas axée sur une personne quelconque, qu’elle ne représentait pas une « relève de la garde » entre anciens politiques et nouveaux membres de la communauté des gens de couleurs radicaux.

Il s’agissait de personnes travaillant ensemble, apprenant les uns des autres, écoutant et assimilant les expériences. Même lorsqu’il y avait un problème au sein d’un groupe de travail ou lors d’un débat, les participants étaient capables de revenir dessus et de réfléchir immédiatement sur pourquoi les choses s’étaient passées ainsi. Je n’avais jamais vu de dialogue aussi ouvert et des résolutions immédiates de problèmes sur place.

Walidah Imarsha: L’histoire de la gauche et du mouvement anarchiste aux États-Unis a été très largement dominée par les références et les façons de s’organiser des blancs. Les gens de couleurs ont dû essayer de travailler au sein d’un mouvement très majoritairement blanc qui réagissait à leurs problèmes avec indifférence ou un racisme total. Le rassemblement du APOC , dans le contexte politique américain, nous a aidé à voir que nous n’étions pas seuls et qu’il existe beaucoup, beaucoup d’anti-autoritaires et d’anarchistes de couleur.

Cela nous a aidé aussi à nous rapprocher de notre propre histoire de l’anarchisme. Comme différents peuples de couleur, la plupart d’entre nous avons une culture anti-autoritaire, qu’elle soit appelée communautarisme, tribalisme, primitivisme, ou de tout autre nom, par les colonisateurs européens. L’anarchisme, pour moi, est un nom ronflant donné à ce que les cultures des gens de couleur ont pratiqué pendant des millénaires. La conférence du APOC nous a donné la fondation pour prendre conscience de cela et pour travailler à reconstruire ce qui nous a été volé.

Angel Gonzalez: Tous ceux que je connais qui ont participé à la conférence ont été conscients que quelque chose de grand était en train de se passer. Ce à quoi nous assistons, c’est à l’émergence d’un nouveau mouvement, d’une nouvelle identité même. Pour moi, et pour beaucoup d’autres, la conférence a servi à construire une communauté et à nous relier avec nos identités, de différentes façons.

Quant aux difficultés, il y a eu des rumeurs d’une possible attaque de la part de suprémacistes blancs et des conflits internes entre organisateurs, mais tout cela a été surmonté grâce à l’expérience extrêmement positive de la conférence. Il y a eu, cependant, des petits problèmes de financements et de transport. Nous avions obtenu de nombreux soutiens financiers, mais malheureusement, nous avons reçu l’argent trop tard pour qu’il nous soit d’une quelconque utilité!

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A l’évidence, les anarchistes ont besoin d’innover continuellement et d’apprendre des théoriciens extérieurs à la tradition anarchiste, si ils veulent être pertinents face à la situation mondiale. Pouvez-vous citer quelques théoriciens non anarchistes qui sont, ou pourraient être utiles aux anarchistes de couleur? Et, si oui, dire en quoi sont-ils utiles?

Aguilar: Il y a quelques temps de cela, j’ai mentionné différents auteurs dignes d’être lus lors d’une interview avec The Female Species et beaucoup se sont offusqués que je cite certains noms comme celui de Che Guevara, par exemple. Je suis heureux que vous posiez cette question, parce que je pense qu’elle renvoie à un autre débat utile qui s’adresse à nos valeurs centrales. Il ne suffit pas aux anarchistes de se prononcer contre l’état et de prêcher la nécessité de l’anti-autoritarisme et de la révolte. Si les rébellions passées nous apprennent quelque chose, c’est que notre idéalisme et le fait de descendre dans la rue ne nous emmènent pas plus loin que cela. Nous pouvons justifier nos actions, mais elles n’ont aucun effet et les pouvoirs restent toujours. Selon moi, nous devons être plus conscients du monde qui nous entoure et de son histoire. La connaissance du passé est essentielle pour comprendre le présent et les forces en présence : elle nous offre des indices pour les évolutions futures. Nous devons commencer à examiner ce que des théoriciens non-anarchistes, et même anti-anarchistes, ont à dire. Quiconque est prêt à apprendre voudra regarder au-delà de la tradition et voir où nous pouvons progresser.

Il existe quelques mouvements anti-colonialistes évidents qui pourraient être retenus comme terrains d’études, si ce n’est que parce qu’ils ont réalisé quelque chose qui a inspiré de nombreuses personnes en défiant les colonisateurs et en leur montrant la porte. C’est une bonne chose, quelle que soit la manière dont vous l’appréhendez.

J’ai toujours recommandé Settlers de J. Sakai (Chicago: Morningstar Press, 1989) et l’autobiographie de Reies Lopez Tijerina They Called Me « King Tiger » (Houston, TX: Arte Publico Press, 2001). En outre, une companera m’a récemment prêtée quelques écrits percutants d’universitaires (une catégorie d’écrivains que j’évite généralement) : Jared Sexton, Steve Martinot, et Tomas Almaguer ont tous écrit des choses magnifiques.

Ajani: Il existe une tendance parmi la communauté anarchiste à se cramponner aux textes sacrés de gens comme Bakounine, Goldman, Berkman, etc. Même si leurs idées et visions ont été importantes comme fondations de l’anarchisme, elles n’ont pas réussi à résoudre la question raciale, qui était problématique au début du vingtième siècle durant le développement de l’anarchisme et qui reste un problème social aujourd’hui (comme les questions de genre et de classe). De tête je peux citer quelques auteurs/théoriciens/penseurs que les gens de couleur pourraient lire, comme W.E.B. DuBois, C.L.R.James, Reies Lopez Tijerina, Gloria Anzuldua, Assata Shakur et Malcolm X. Ces auteurs sont pertinents parce qu’ils ne traitent pas seulement de la manière dont fonctionnent les races mais parce qu’ils vont au-delà des manières traditionnelles de réfléchir. Je recommanderais aussi d’examiner les mouvements de résistance passées, notamment dans le contexte américain, comme les abolitionnistes, les groupes du mouvement pour les droits civiques, comme le Student Nonviolent Coordinating Committee, les Black Panthers, les Brown Berets, les luttes féministes, celle des ouvriers agricoles dans le sud-ouest (Cesar Chavez, etc.), et la résistance des ouvriers noirs dans les usines d’automobiles, décrite dans le livre de Dan Georgakas Detroit, I Do Mind Dying (Boston, MA: South End, 1998). Je conseillerais aussi Occupied America: A History of Chicanos de Rodolfo Acuna (Boston, MA: Pearson Longman, 2003) et les ouvrages de J. Sakai et Noel Ignatiev.

Gonzalez: Je pense qu’il est important de lire des écrits actuels. Les anarchistes ont tendance à s’accrocher aux auteurs du tournant du siècle et à leurs visions. Les quelques écrivains actuels que je recommanderais comprennent Arundati Roy, Ward Churchill, bell hooks [Gloria Jean Watkins], Angela Davis, Audrey Lorde, Gloria Anzaldua, entre autres. Il est important de comprendre d’où viennent les gens pour comprendre leurs luttes et ce que signifie être alliés. De nombreux anarchistes ont tendance à penser qu’ils connaissent absolument tout, ce qui en soi, prouvent qu’ils ont tort.

Je pense qu’il est important également d’étudier l’histoire anarchiste et de lire des ouvrages d’auteurs anarchistes non-occidentaux. C’est un concept raciste que de considérer que tous les écrits anarchistes proviennent de pays « blancs » ou occidentaux. L’anarchisme a une riche histoire au Japon, en Corée, en Chine et à travers l’Amérique du Sud . Il y est encore puissant et dynamique — ce qui est ignoré en permanence— car l’anarchisme est généralement considéré comme occidental, même si ses idées ont été appliquées aux luttes de nombreux peuples à travers le monde.

Il y avait une grande diversité parmi les participants à la conférence du APOC : afro-américains, arabes, asiatiques, latinos, et descendants des peuples indigènes. Y avait-il un fort sentiment d’identité partagée parmi les conférenciers ou cette diversité était-elle difficile à négocier?

Imarisha: Il y avait un fort sentiment d’unité parce que nous savions tous que nous étions là dans un but commun. La plupart d’entre nous n’avions jamais été dans un endroit semblable auparavant, avec tant d’autres anarchistes de couleur, et nous étions émerveillés. Chaque personne à qui je parlais me tonifiait et me rafraîchissait, en voyant le visage déterminé et aux multiples facettes du APOC.

Ajani: Je pense qu’il est exact de dire que nous ressentions une identité partagée comme gens de couleur. Dialoguer au sujet des différences culturelles, de leurs histoires et de leurs points d’unité parmi les gens de couleur radicaux/anarchistes est une étape naturelle qui n’a pas été négligée. La diversité lors de la conférence ne m’a pas semblé quelque chose à surmonter: les participants étaient enthousiastes et motivés par le fait d’être réunis et d’avoir un espace où nous n’étions pas des figurants ou laissés à l’écart — c’était, en soi, formidable et valorisant.

Aguilar: J’ai ressenti deux choses. La première, c’était la sensation que tous ces gens de couleur différents étaient présents et que nous réfléchissions sur un autre plan. C’était intense parce que cela touche le sens de l’humanité que tu peux ressentir avec des gens que tu n’as jamais rencontré auparavant et celui de l’aliénation que beaucoup d’entre nous avons ressenti en étant en contact avec des mouvements dirigés par des blancs. La seconde, c’était de la curiosité parce que certaines personnes n’avaient jamais rencontré un autre anarchiste asiatique par exemple.

L’un des aspects les plus essentiels était d’étendre l’amour et le respect collectif au niveau de la présence noire à la conférence. Une des choses dont nous n’avons pas conscience, c’est que les noirs portent un lourd fardeau par rapport à cela. Beaucoup d’autres groupes se heurtent avec les noirs et il existe des idées préconçues non-dites qui imprégnaient tous les endroits de la conférence. Tout le monde a semblé avoir la bonne fortune de rompre avec les tensions externes entre ethnies — on pense aux noirs et aux latinos—et de contribuer à établir un esprit réellement ouvert au rassemblement. le niveau de confiance était bouleversant.

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Les propositions en faveur du développement d’organisations d’anarchistes de couleur furent rejetées lors de la conférence en faveur d’un dialogue et des actions plus informelles de construction d’un mouvement. Pensez-vous qu’il existe le besoin d’organisations/réseaux spécifiques APOC, et, si oui, quelle forme devraient-elles prendre et quel rôle devrait-elle jouer? Quels problèmes, selon vous, pourraient rencontrer de telles organisations?

Ajani: Les propositions ont été rejetées parce qu’on a ressenti le besoin d’établir d’abord le dialogue entre les gens de couleur et de comprendre où nous en étions, quel genre de travail faisions-nous, ce dont nous avions besoin, et pourquoi. Tous les groupes connaissent ce processus d’une certaine manière (ou ils devraient). En tant que co-auteure des premières propositions en faveur d’un réseau APOC, je vois la nécessité d’organisations/réseaux spécifiques APOC et je pense que nous devrions collectivement décider de comment ce groupe est structuré et de ce que sont nos points d’unité politiques. Mais je n’ai pas été surprise que beaucoup souhaitaient une approche plus naturelle dans la construction de l’APOC. Je ne m’attendais pas à repartir avec une organisation à laquelle tout le monde avait adhéré. Je m’attendais à ce que j’ai eu exactement, un point de départ. A l’avenir, je pense que nous aurons à débattre de comment nous avons l’intention de travailler ensemble. Une organisation APOC ne peut représenter qu’un mouvement fort de gens de couleur qui se rassemblent pour remettre en cause leurs oppressions en tant que peuples marginalisés. Pour les gens de couleur, nos luttes ne sont pas obligatoirement par choix, mais représentent un refus de s’assimiler dans un système complaisant. Il existe des problèmes potentiels dans toute organisation, et le truc est de disposer d’espaces pour y réfléchir entre soi, des endroits consacrés à la fluidité, et ne pas ignorer l’histoire.

Gonzalez: Il existe actuellement un fort désir et besoin de redéfinir l’anarchisme dans le contexte de nos expériences. « A quoi ressemble l’anarchisme des gens de couleur? » a été une question débattue lors de la conférence de Detroit, et le dialogue se poursuit à travers le pays. Même si je pense que nous avons besoin d’organisation, et qu’elle viendra à un moment ou à un autre, la priorité aujourd’hui est la construction d’une communauté et la prise de conscience. Plusieurs collectifs APOC se forment à travers le pays, donc quelque chose se passe naturellement. Des réseaux de communication se créent également.

Concernant les difficultés que nous pourrions rencontrer, je dirais que la principale serait celle à laquelle nous avons déjà été confrontés : la répression policière. J’espère que, à la fois les collectifs APOC et les structures futures plus larges s’organiseront avec la question de la sécurité à l’esprit.

Imarisha: Nous devons toujours être prudents lorsque nous construisons des institutions, parce que les gens de couleur sont déjà piégés, et étouffés, dans celles-ci.
L’APOC est un nouveau-né et nous sommes encore à nous imaginer ce nouveau-né, pourtant déjà si vieux. En même temps que nous grandirons ensemble, à la fois individuellement comme organisateurs et en tant que mouvement, et en même temps que nous poursuivrons le travail d’organisation déjà commencé, nous déciderons ensemble de la forme que prendra notre travail. Je ne doute pas qu’il prendra de nombreuses formes différentes, modelées par le gros travail déjà réalisé.

Aguilar: En y repensant une des meilleures choses qui est sortie de cette conférence, c’est que aucune organisation ne s’est formée. Comme je l’ai souligné auparavant, je pense que les plus grandes questions auxquelles nous sommes confrontées, en temps que mouvement pour la liberté sont des questions intériorisées, comme la haine de soi, la désunion, et le manque de confiance. Malheureusement, de nombreux partis politiques ne sont pas prêts à traiter de ces questions . Même si un sentiment justifié d’ indignation nous pousse à nous défendre, nous sommes désarmés sans une base unitaire claire. Sans une analyse et une volonté de mener la guerre sur tous les fronts, y compris en nous-mêmes et au sein de nos nations, c’est notre colère qui aiguillera notre travail et non notre vision de l’avenir.

Des réseaux se forment aujourd’hui, mais notre organisation va surgir d’une manière qui, je pense, n’a pas été vue depuis de nombreuses années. De manière officieuse, nous avons déjà une organisation, étant donné que nous avons déjà des comités, des groupes locaux qui se forment, etc. Notre base d’unité est vaste, et en même temps que le mouvement mûrit, il serait utile de la clarifier.

NDT

Illustrations par des artistes du Community Arts Project (renommé ensuite Arts and Media Access Centre, (aujourd’hui disparu,) de Cape Town, Afrique du Sud

Le Anarchist People Of Color – APOC, n’existe plus aujourd’hui, pas plus que ses groupes locaux et/ou similaires comme le comme le Revolutionary Anti-authoritarians of Color – RACE. Ernesto Aguilar, fondateur de l’ancien site web de l’APOC , est directeur de programme à la radio KPFT à Houston, Texas. Walidah Imarisha fait partie du duo Good Sista/Bad Sista avec sa partenaire Turiya Autry.On peut visiter son site avec ses poésie et ses textes. Je n’ai pas retrouvé de traces récentes de Angel Gonzalez et de Heather Ajani

Quelques liens se référant à ces organisations :

Building A Revolutionary Anarchist People Of Color Movement! Common Struggle 27/10/2003
Interview with Ernesto Aguilar of the Anarchist People of Color (APOC)
Senzala or Quilombo: Reflections on APOC and the fate of Black Anarchism Pedro Ribeiro

Sur les Revolutionary Anti-Authoritarians of Color – RACE, voir An Anarchist Introduction to Critical Race

Voir également :
Our Own Traditions: anti-authoritarianism in our histories of struggle Roger White  et Colours of Resistance Archive

Sur R&B, Où était la couleur à Seattle ? A la recherche des raisons pour lesquelles le Grande Bataille fut si blanche

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